Le 3 octobre 2016, le pape François dénonçait « un sournois endoctrinement à la théorie du genre » sur notre territoire au travers des manuels scolaires distribués aux élèves. La Ministre de l’époque, Najat Vallaud-Belkacem, n’avait pas manquait de réagir en invitant les parents à ouvrir les livres de classe de leurs enfants qui ne contenaient vraisemblablement aucune trace de ce conditionnement.
Mais au juste, que dit cette « théorie du genre » ? Il s’agit en définitive d’une distinction que les philosophes diraient conceptuelles entre « sexe biologique » et « genre ». Nous n’avons aucune difficulté à comprendre la première de ces notions, tandis que la seconde est plus complexe.
Le genre est un concept que l’on doit aux sciences humaines et sociales. Il a été forgé pour nous faire comprendre le caractère éminemment artificiel et politique des inégalités entre les sexes dans de multiples domaines.
Alors que nous sommes enfants, n’apprenons-nous pas en effet notre appartenance à l’un des 2 sexes ? Or, le « rose ou la poupée » pour les filles et le « bleu ou le pistolet » pour les garçons ne sont que les illustrations sommaires de cette répartition qui a conduit chacun de nous à se percevoir très tôt de genre féminin ou masculin cependant que, contrairement au « sexe biologique », les « genres » sont socialement et culturellement construits. Je peux être physiquement femelle ou mâle et « me sentir autrement de l’intérieur ». Nul doute que cette vision des choses ne tardera pas à s’imposer dans l’esprit des plus jeunes, aidée en cela par les médias qui s’y emploient massivement, en même temps que les politiques.
Aucun jugement de ma part. Il me semble évident que des décalages existent depuis des siècles dans l’esprit d’une multitudes de personnes qui se sont senties et se sentent encore plus ou moins à l’aise dans le rôle social que le hasard de leur génétique leur a imposé, et loin de moi l’idée d’obliger quiconque à se soumettre à ce qu’il n’éprouve pas de l’intérieur.
Toutefois, peut-on pour autant arréter les constructions dites « sociales » et n’en existe-il pas d’autres tout aussi contestables ?
À la première question, je répondrai qu’il est à mon sens évident qu’une propagande en faveur de la « théorie du genre », conduira de très nombreux adolescents à se chercher une originalité au sein de la liste qui propose d’ores et déjà, une soixantaine d’identités sexuelles. Le moindre ressenti les conduira illico à refuser la trop simple et trop epu originale assignation au « biologique », au « naturel ».
À la seconde, je me contenterai de répondre que l’âge (par exemple) pourrait bientôt avoir sa théorie. Il y a en effet l’âge objectif et celui que l’on a le sentiment d’avoir (l’âge subjectif). Il y a ceux qui considèrent qu’à 30 ans on ne peut plus faire ceci ou cela, de même qu’à 4O, 50 ou autres décennies et ceux qui pensent fermement que l’on peut rester enfant jusqu’au bout quelle que soit sa date de naissance.
De la conviction que l’âge objectif est plus réel que le subjectif n’existe-t-il pas en effet des discrimations sociales qui peuvent découler ? Bien sûr que si ! Celle à l’embauche pour n’en siter qu’une.
Alors à quand la « théorie de l’âge subjectif » (T.A.S) et la criminalistaion des personnes qui vous comdamneront au nom de votre carte d’identité ?
© Thierry Aymès