L’INTUITION DES ESSENCES

Au sens strict,  nous ne percevons jamais rien et de fait, tous les déterminants (le, la, les par exemple) sous-entendent un présupposé idéaliste au sens platonicien du terme.

En effet, si nous disons: « la » table , nous supposons que nous l’avons vue dans sa totalité, alors que ça n’a jamais été le cas.

Rétorquer que si nous ne l’avons pas vue en entier, nous en avons vu au moins une partie est absurde, puisque dire « partie » suppose » « le tout » et que ce tout est empiriquement imperceptible.

À tout le moins la perception en s’aidant de la raison peut-elle « concevoir » et non pas « voir » la totalité d’une chose. 

Mais puisque cette totalité-pensée ne dérive pas des sens, elle est nécessairement innée et s’origine dans l’esprit lui-même (pour ne pas dire l’âme). 

Ce n’est que dans la mesure où nous avons l’intuition irrationnelle de la totalité que notre perception est orientée et unifiée.

Sans doute est-ce là ce qu’Edmund Husserl appelle « l’intuition des essences » qui rend possible l’acte perceptif.

Les empiristes, au placard! 

® Thierry Aymès

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