LA NOUVELLE PUB POUR LA CAF : « Que de stéréotypes dans ce clip… Le modèle 1 papa/1 maman, bel appartement, petits blondinets et vacances à la mer ne correspond ni à la diversité des familles ni aux réalités sociales ». Dixit Laurence Rossignol.
Pourtant, à y regarder de plus près, le clip met en avant une pluralité de personnes blanches, noires, asiatiques ou en situation de handicap. Vraisemblablement, ce n’est pas suffisant pour la sénatrice socialiste qui n’accepte pas qu’une famille par trop « classique » conclue la vidéo. Qu’aurait-elle donc souhaité ?
Je pense que le summum pour elle eût été que le clip s’achèvât sur un couple homo composé d’une femme (ou d’un homme) corpulent-e d’une origine extérieure à l’Europe et d’une autre (ou d’un autre) de toute petite taille (européenne cette fois-ci). On aurait pu deviner qu’elles (ou ils) ont adopté 2 enfants de couleurs non-blanches dont l’un, déjà adolescent et de sexe masculin, serait habillé en jupe et l’autre, de sexe féminin, porterait un foulard. Ç’aurait été, selon elle, le reflet de la France actuelle. Mais alors, ne prendrait-elle pas ses désirs pour la réalité ?
Quand la marge devient plus importante que la pleine page, que les choses sont inversées, ne peut-on rien regretter ? Non ! De nos jours, ne vous risquez pas à dénoncer ce genre d’aberrations, vous passeriez illico pour un nostalgique du pétainisme avec sa kyrielle d’adjectifs. C’est ce que m’a écrit un imbécile en commentaire d’un texte que j’ai récemment rédigé au sujet du concert de clôture du festival d’Avignon…
Confondre son désir de réalité sociale avec la réalité factuelle de ladite réalité sociale, n’est-ce pas le signe d’une certaine fragilité mentale ? Confondre le marginal avec le général, faire de l’exceptionnel ce qui infirme la règle au lieu de la confirmer et de l’individu l’horizon indépassable d’une société, n’est-ce pas préférer le résultat d’une dissection au « corps vivant » qui la précédait ?
© Thierry Aymès