LA NUIT À VENIR

Il y aura moins d’amoureux… Beaucoup moins. Certains résisteront, la plupart périront. Trop de lois tue la loi ! La faute à qui ? La faute à quoi ? La drague politicienne, les bassins communautaires… La tentation des atomes sociaux, les individus… Ces exceptions qui infirment la règle… La mise au diapason d’un orchestre sans musiciens, l’effacement du peuple…

Je, moi, pas toi, parce que Je, moi, pas toi. Le tout au nom de l’amour , au nom de l’autre, toujours plus idéal… Plus irréel.

Se taire ou bien penser, Right-thinking, se terrer ou bien faire, Rightmaking… Ne plus oser respirer, No-breathing.

Bientôt les sourires payants, les amants asphyxiés, le délit du désir, le crime des élans, les « bonjours! » périlleux, la flicaille jusque dans le lit… Jusque dans les chiottes, jusque dans la tête. Le doigt sur la gâchette, le chronomètre à la main, calculs, comptages, chiffrages, statistiques… Au nom de la liberté, la quantité.

Entendez-vous le bruit des bottes ? Sentez-vous l’odeur des corps exsangues ? Devinez-vous le goût des machines ? La nuit à venir, larme à l’oeil et menton tremblant ?

© Thierry Aymès

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