Ne dites plus: « Je respire ». Nous ne respirons pas, si ce n’est abusivement, dans la langue. La respiration n’est l’acte de personne ; nous n’en sommes pas les sujets. Il est plus juste de dire: « Ça respire en moi », voire « Je suis respiré.e ».
Avoir conscience de cela est sans doute un premier pas vers ce qu’il est coutume d’appeler le divin et qui ne doit pas être une idée, mais une expérience. Au coeur de chacun.e de nous respire le plus grand que nous, le Tout-Autre, l’innommable, le Sujet inobjectivable, le Sum-Sine-Sic* ontique.
® Thierry Aymès
* Le Je suis aséitique, c’est-à-dire « incausé ». Le SSS.